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14/05/12 – Un petit rien …

Quand on regarde l’état de l’Europe et sa monnaie, pas besoin de compétences spécifiques pour constater que la situation  est très, très dégradée. Un petit rien pourrait faire basculer les choses, un petit rien qui peut tout changer, un petit rien pour continuer l’aventure de la construction européenne et basculer vers son démantèlement.  Et ce petit rien, nous l’avons peut-être vécu ce week-end  avec la lourde défaite électorale du parti d’Angela Merckel lors des élections dans la région la plus peuplée d’Allemagne, et alors même que la CDU a mené campagne sur le thème de la rigueur budgétaire. Pour autant les allemands n’ont pas fondamentalement changé de position, mais ils recherchent eux aussi un peu d’espoir dans  cette Europe où l’austérité a été érigée comme maître-mot de cette sortie de crise. Le peuple allemand veut aussi entendre parler de croissance ! Voilà qui pourrait faire le bonheur du nouveau président français, François Le Normal. Sauf que si le bon François entend relancer la croissance par des dépenses publiques, outre-rhin, on n’est pas prêt de sponsoriser ses petits camarades du Sud et on fait plutôt rimer croissance avec plus de réformes et de libéralisme. Pas grand-chose à attendre de la 1ère rencontre Hollande-Merckel mardi, il faudra du temps mais le contexte pour engager des discussions est un petit peu plus favorable pour le président français.

Autre sujet d’inquiétude, la Grèce qui n’a plus de gouvernement ni de majorité. Celle-ci est dans le mur et sa sortie de l’Euro sera une libération, pour les autres pays de la zone €uro. La réunion des ministres des finances de la zone €uro pourrait donner le ton sur le versement des prochaines aides sans lesquelles le pays sera déclaré en faillite. En attendant, cela crée de nombreuses incertitudes qui pèsent sur la monnaie européenne.

L’euro a baissé face aux autres principales monnaies et la BNS n’en finit pas d’intervenir pour maintenir la parité euro/chf  à 1,20. Mais cela coûte cher, très cher et on voit mal comment la pression pourrait se relâcher, quand bien même les experts du FMI estiment le franc suisse surévalué. Nous resterons encore cette semaine collés sur le taux plancher mais le risque d’une cassure vers 1,15 voir un 1,10 semble grandir de semaines en semaines.

Dans l’environnement actuel, nous continuons d’encourager les frontaliers à profiter de l’augmentation de leur pouvoir d’achat pour faire de l’épargne en prévision de jours moins favorables ou de l’acquisition d’un bien immobilier. L’apport personnel est maintenant devenu la clé à l’obtention et  de la négociation des meilleures conditions de financement pour les prêts en devise.

Un petit rien qui permet de concrétiser son rêve d’accession à la propriété.

 

Allez tout de bon, comme on dit chez nous.