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30/04/12 – Ca va commencer à être moins drôle

Ca va commencer à être moins drôle : A retrouver chaque semaine le cours euro/chf qui se colle de plus en plus sur le plancher à 1,20, effectivement cela laisse de moins en moins de surprise.

Mais il faudra que la BNS se montre très forte dans les prochaines semaines car la situation en Europe risque à nouveau de se dégrader et par la même le cours de sa monnaie. La situation de l’Espagne est très grave et il faudra obligatoirement une intervention européenne.  L’Espagne, n’est pas la Grèce, ni l’Irlande, ni le Portugal, c’est beaucoup plus gros. Compte tenu de la situation des banques espagnoles, des régions qui refusent de faire des efforts et un taux de chômage qui a passé les 25%, il n’y a qu’une solution : effacer 25% de la dette espagnole. Si les européens ne le font pas rapidement, ce sera 50% de la dette qu’il faudra abandonner dans 1 an et une contamination de l’Italie et de la France !

Le plan de relance d’Angela, qui se prépare à accueillir François 2, ne pourra pas y faire grand-chose. Vous aurez compris que dans ces conditions, l’euro n’est pas prêt de reprendre du terrain face au franc suisse.

Pour la semaine prochaine, nous tablons sur le même rythme que les semaines précédentes avec une fluctuation entre 1.20 et 1.2050….On prend des risques ?

Au niveau local, la situation du franc fort, on commence à se rendre compte que cela pourrait devenir très ennuyeux. C’est bien pour les résidents suisses qui peuvent accéder à la propriété ou remplir leurs frigos à bon compte, c’est top pour les frontaliers dont le pouvoir d’achat à augmenter de plus de 15% en 2 ans qui partent en vacances plus loin, plus haut, plus souvent !

Sauf que Genève et sa région ont vécu la semaine passée un lourd séisme, qui, s’il n’a rien à voir directement avec le cours de change, a marqué les esprits: la fermeture du site genevois de Merck-Serono.

Il s’agit d’un choc pour une région qui était jusqu’à présent relativement épargnée et qui à son tour est frappée en son cœur par la crise. Un choc au-delà de la suppression de 1250 postes de travail, qui nous fait prendre conscience  que cela n’arrive pas qu’aux autres et qu’aujourd’hui avec un change à ce niveau, il est plus difficile de trouver du travail. Malgré tout, l’économie Suisse et Genevoise restent solides et je ne doute pas que les locaux de Sécheron trouvent rapidement de nouveaux locataires.